Les pays africains de la zone franc (PAZF) bientôt surnommés (PAZE), ont raison de redouter l'entrée en vigueur de l'euro. Cette devise pourrait constituer, à la longue, le ferment d'où surgira un deuxième malheur du franc CFA. Alors que les conséquences de la premières dépréciation n'ont pas encore été digérées, et que les effets n'en arrêtent pas moins de corroder, certaines interrogations expriment en plus les inquiétudes légitimes des PAZF. A savoir : les conditions de l'arrimage du franc CFA à l'euro sont-elles sincèrement réunies en Afrique subsaharienne ? Les peuples africains concernés ont-ils été objectivement sensibilisés ? Comment préparent-ils le déménagement ? Quel sera l'impact réel de l'euro sur la monnaie africaine ? La nouvelle parité pourra-t-elle tenir ? Les déclarations de principes coïncident-elles avec la réalité économique africaine ? La dévaluation représente-t-elle l'unique remède adapté à toutes les situations ? En cette fin de millénaire, les PAZF ne restent-ils pas les derniers spécimens de cobayes soumis aux tests immunomonétaires européens ? Faut-il claquer la porte, ou se résigner dans la zone euro ?... D'emblée, la récidive d'une crise du CFA apparaît moins facile à éviter. 

On dirait même qu'elle est, à la limite, imparable.

L'auteur invite donc, avec courage, amour et humour, à une séance de réflexions sur ces nombreuses questions précédentes, aujourd'hui encore sans réponses pour les Africains.

Au lieu de spéculer inutilement sur l'éventuelle survenance d'une deuxième mort imminente du CFA, mieux vaut mettre en place, immédiatement, une politique efficace, susceptible d'en atténuer au moins les douleurs.

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